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2009-2011. Les propositions des participants à la revue Ce qui secret sont à voir, à lire ou à entendre ci-dessous. Nous vous les proposons selon quatre entrées : par les titres de chaque proposition, par les dates de réception de chacune d'entre elles, par les lieux où vivent les participants - ou/et par les lieux où ont été travaillées les propositions, par les noms de chacun...

[Les parties de textes écrites en gris signalent des liens hypertextes.]



Par les titres :

Cette précipitation qu'ils avaient, Maintenant, le oui, Laisse pisser la vérité, Maintenant le oui, Après Maintenant, Dorénavant, Ce que je vois, Dans la terre, Desseins, Le jour du jour mange patate, Maintenant le oui, Fontaines et cascades, Avenir du manchot mâle, L'amour, poèmes d'Antoine Dufeu et chansons de Valentina Traïanova, Maintenant le oui, Maintenant 15 mars 2009, #1, Que no, Chronique de John Abdomen [4], Oui 1, 2 et 3, Maintenant 22 mars 2009, Maintenant 29 mars 2009, Maintenant 5 avril 2009, Oui maintenant je suis revenue, Clara 2009, portrait d'une jeune fille [1], Le désespoir de mes mercredis, Accord, MaTiNaL[eS], SRS # 1, Maintenant le oui,, Ouieoui, Fight 1 et 2, Double portrait, rousse, 6 avril 2009, 2h49, Un moment de la vie a vieilli, Aime maintenant le ouï, Traces, Fight 3 et 4, Fight 5, Maintenant 12 avril 2009, Petits ajustements autour de maintenant, Le vent, Maintenant le oui [2], Maintenant 19 avril 2009, Ajournement, Origine des espèces, Je m'habitue, tu t'habitues, Moment, Maintenant [premier extrait], 22 jours du journal de Brigitte Jean, Maintenant le oui, O en haut, I en bas, U entre, En vue de quelque chose qui ne s'écrira pas, Quelqu'un [janvier 2009 - mai 2009], Les trois premiers jours, Maintenant le oui [3], Quelque part une lutte, Comment affiner le contrôle du système postural afin de réguler son équilibre ?, Posture au pipeau, Monsieur, maintenant, monsieur, Lâcher la pelle et le marteau, Maintenant le oui, L'origine des espèces, hypothèses, Tenu ça déborde, Où tu es né nu maintenant y es-tu, Alors j'ai dit oui, Nous maintenant oui, Avec de la fumée, avec de la dilution de brouillard, Des(s)ein, MoNTaGeS 1 eT 2, S'agitent les grelots, Fabrikasharia, Maintenant le oui, Maintenant le oui [4],Clara 2009, portrait d'une jeune fille [2], Jour 71, Maintenir le oui, maintenir le oui, maintenir..., Maintenant le oui, 5 et 6, Dance, T BARRÉ, Origine des espèces, hypothèses 1 et 2, Quatre oui_es, S-Voices, Last song 2, Peut être, Extrait de "No thanks" (1935), IU OELT NANET NI AM, Mintenan le non, Suspendue, Listen me not, Suite, Maintenant le oui [7], Maintenant le oui, Amant d'hui, aVeC #1, Lo fuòc de ta cigareta / Le feu de ta cigarette, Résidence 2009, AGO, 2 janvier 2010, [...], Maintenant le oui, Oui, Corps en feu, Nous nous mangeons, Après la lutte, Rhhr, Ballade de la première imprimante supersonique, Ballade de l'agence [et des saisons], Haïkus presque exquis, Carn marina / Chair marine, With, 12 mars 2010, Trois fois rien, A/M/B, Empan 7, 8 et 9, Error 404 / Erreur 404, Los afars [installacion per joan-pèire], Sans titre, D'une origine aux espèces, Cayenne / Saul, Essai, Maintenant le oui - 8 et 9, Maintenir le oui, Ce qui se créa / Chant pour Darwin, Le chant du papillon, Matricule 41.446 / Le rire de Jean-Marie, Hasard me not, Asyntonie / Syntonie:1,618x28, Alors que les murs sont / Les scènes idéales font mal, Oui, Comme un con les mains vides / La faille, Chanson populaire / The Firefox Torture, Dans l'idiome, Trépigna la princesse, Axe rouge / Du corps !, La chanson de Barbara Blues / L'air du 987654321, Dialogismes, Proposition recherche 1 / course du 3 septembre 2010, Espèce d'origine!, Passant par là, Paysage disponible, Se remplir de vide, Ne plus dire oui, mais chioui, Personne ne nous saura, Nouveau modèle de société, Un Désir Un Objet Un Oiseau Une Porte [J'ai préparé ma guitare avec un oiseau], Polyphonies, 12 octobre 2010, Petite histoire téléphonique unilatérale chantée, 18 octobre 2010, Jack, una otra pregunta, L'état du monde 2010, L'oiseau qui es-tu?, Tapez étoile, Proposition 1, Proposition 2, Hm, Résolution, Et toi toujours tu fais ça / et moi toujours je..., Avec, Face 1 / Face 2, Maintenant / Oui, Fert Aurum Industria [sic] #2, Grelots et marmottes, Immédiate proximité, Il n'y a plus, On y est, John Abdomen, S.R.S, La bouche a dit que l'amour ce n'est pas aujourd'hui, Ce qu'on veut créer, With, Cinq oui_secret, Disparition des neiges éternelles,



Par les dates :

14 janvier 2009, 20 janvier 2009, 22 janvier 2009, 29 janvier 2009, 30 janvier 2009, 2 février 2009, 8 février 2009, 14 février 2009, 19 février 2009, 24 février 2009, 4 mars 2009, 8 mars 2009, 12 mars 2009, 15 mars 2009, 16 mars 2009, 19 mars 2009, 21 mars 2009, 22 mars 2009, 25 mars 2009, 28 mars 2009, 1er avril 2009, 3 avril 2009, 4 avril 2009, 5 avril 2009, 6 avril 2009, 7 avril 2009, 8 avril 2009, 10 avril 2009, 12 avril 2009, 13 avril 2009, 16 avril 2009, 18 avril 2009, 19 avril 2009, 30 avril 2009, 3 mai 2009, 9 mai 2009, 14 mai 2009, 15 mai 2009, 20 mai 2009, 21 mai 2009, 22 mai 2009, 24 mai 2009, 29 mai 2009, 1er juin 2009, 3 juin 2009, 18 juin 2009, 24 juin 2009, 25 juin 2009, 29 juin 2009, 30 juin 2009, 1er juillet 2009, 4 juillet 2009, 22 juillet 2009, 29 juillet 2009, 31 août 2009, 2 septembre 2009,21 septembre 2009, 23 septembre 2009, 28 septembre 2009, 1er octobre 2009, 7 octobre 2009, 15 octobre 2009, 21 octobre 2009, 24 octobre 2009, 28 octobre 2009, 4 novembre 2009, 7 novembre 2009, 9 novembre 2009, 12 novembre 2009, 20 novembre 2009, 1er décembre 2009, 9 décembre 2009, 14 décembre 2009, 17 décembre 2009, 19 décembre 2009, 30 décembre 2009, 2 janvier 2010, 6 janvier 2010, 7 janvier 2010, 9 janvier 2010, 11 janvier 2010, 12 janvier 2010, 15 janvier 2010, 31 janvier 2010, 21 février 2010, 27 février 2010, 12 mars 2010, 24 mars 2010, 26 mars 2010, 2 avril 2010, 18 avril 2010, 26 avril 2010, 22 mai 2010, 10 juin 2010, 14 juin 2010, 16juin 2010, 2 juillet 2010, 15 juillet 2010, 4 août 2010, 5 août 2010, 17 août 2010, 23 août 2010, 26 août 2010, 30 août 2010, 2 septembre 2010, 5 septembre 2010, 10 septembre 2010, 12 septembre 2010, 13 septembre 2010, 15 septembre 2010, 19 septembre 2010, 23 septembre 2010, 1er octobre 2010, 5 octobre 2010, 15 octobre 2010, 18 octobre 2010, 23 octobre 2010, 24 octobre 2010, 30 octobre 2010, 2 novembre 2010, 3 novembre 2010, 7 novembre 2010, 8 novembre 2010, 10 novembre 2010, 14 novembre 2010, 15 novembre 2010, 16 novembre 2010, 20 novembre 2010, 23 novembre 2010, 30 novembre 2010, 2 décembre 2010,



Par les lieux :

Albi, Armentières, Barjols, Berlin, Bordeaux, Brest, Caen, Chalon sur Saône, Colombes, Congénies, Deûlémont, Guéméné Penfao, Ivry sur Seine, Jolivet, Kyoto, Labarthe sur Lèze, La Tiremande, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Montreuil, Montpellier, Namur, Nantes, Nîmes, Paris, Quimper, Rennes, Saint Fiacre sur Maine, Saint-Nazaire, Szklarska Poręba, Tokyo, Toulouse, Trévoux,



Par les noms :

Gilles Amalvi, Jean-François Assié, Edith Azam, Olivier Bardoul, Mauricette Beaussart, Sereine Berlottier, Olivier Boréel, Heddy Boubaker, Amaury Bourget, Guénaël Boutouillet, Delphine Bretesché, Mathieu Brosseau, Daniel Cabanis, Benoît Cancoin, Fabrice Caravaca, David Christoffel, Guylaine Cosseron, E.E. Cummings, Elsa Decaudin, Jacques Demarcq, Ma Desheng, Nathalie Desouches, Anne De Sterk, Aurelio Diaz Ronda, Bruno Di Rosa, Matthieu Doze, Franck Doyen, Gislaine Drahy, Antoine Dufeu, Benjamin Dufour, Frédéric Dumond, eLV://osund, eDS collectif, Bruno Fern, Katja Fleig, Michel Fourquet, John Froger, Pauline Gélédan, Raphaël Godeau, Fred Griot, Régis Guigand, Ann'Lise Haubert, Kelig Hayel, Roxanna Ha, Anne Kawala, Frédéric Laé, Olivier Lamarque, Sylvain Larquier, Soizic Lebrat, Catherine Lenoble, Sébastien Lespinasse, Isabelle Lesquer, Christophe Manon, Benjamin Maumus, Maurin et La Spesa, Joëlle Mesnil, Ian Monk, Lyn Nekorimate, Mariette Navarro, Charles Pennequin, Marc Perrin, Poup Perronno, Eric Pessan, Matthieu Prual, Franck Pruja, Gwenaëlle Rébillard, Patrick Rimond, Gilbert Roggi, Jeanne Roux, Jean-Marc Savic, Jean-Marc Ségalen, Gaël Sesboüé, Guillaume Séguron, Patrice Soletti, Lucien Suel, Lucie Taïeb, Vincent Tholomé, Valentina Traïanova, Françoise Valéry, Pierre Vinclair,




























































... oui, maintenant :


























Appel à souscription - Revue-matérielle n°2 à paraître en janvier 2012


Bonjour à tous,

après le lancement de la revue Internet en 2009,

après la parution du numéro 1 de la revue-matérielle (livre) en janvier 2010,

après les deux résidences d'artistes organisées en 2009 et 2010,

nous travaillons actuellement à la réalisation du numéro 2 de la revue-matérielle (cd+livre+poster), qui paraîtra en janvier 2012.

[Soirée de lancement le 6 janvier 2012 entre 18h30 et 20h30 à La Librairie Vent d'ouest au Lieu Unique à Nantes].


Nous lançons aujourd'hui une souscription pour participer à son financement, et faisons appel à celles et ceux d’entre vous qui souhaiteraient soutenir cette aventure en cours.



Le bon de souscription est ici, en pdf,

ou ci-dessous (cliquez sur l'image)






N'hésitez pas à transmettre cet appel à souscription autour de vous.

Merci à tous !

Et à très bientôt.









Résidence Ce qui secret 2010 - du 11 au 18 décembre 2010
à la Fabrique Dervallières à Nantes


Samedi 18 décembre 2010 à 19H30 :

soirée publique - avec repas - à la Maison de quartier Dervallières
5 rue Auguste Renoir 44100 Nantes


au plaisir de vous y retrouver - réservez vos places !










LA REVUE CE QUI SECRET poursuit son travail de recherche, provoquant la rencontre d'artistes et d'auteurs invités à participer à son projet.

Nouvelle étape de cette aventure : LA 2° RÉSIDENCE D'ARTISTES, DU 11 AU 18 DÉCEMBRE 2010 A LA FABRIQUE DERVALLIERES A NANTES.

20 artistes et auteurs venant de toute la France - et de Namur ! - participeront à cette résidence.

Avec ELSA DECAUDIN (danse), GUILLAUME DU BOISBAUDRY (texte, philosophie) EDS COLLECTIF (performance), GENEVIÈVE FOCCROULLE (musique), PAULINE GÉLÉDAN (dessin et son), SANDRINE JULIEN (théâtre, danse), FRÉDÉRIC LAÉ (texte, image), SOIZIC LEBRAT (musique), CATHERINE LENOBLE (texte, médias), PATRICE LUCHET (texte), MARIETTE NAVARRO (texte, théâtre), MARC PERRIN (texte), GWENAËLLE RÉBILLARD (dessin, texte), PATRICK RIMOND (photographie), MATTHIEU SALADIN (musicien, théorie), JEAN-MARC SAVIC (performance, son), GAËL SESBOÜÉ (danse), PATRICE SOLETTI (musique), VINCENT THOLOMÉ (texte, performance).

Une soirée de présentation publique du travail effectué pendant la semaine sera proposée à La Maison de Quartier Dervallières le samedi 18 décembre à 19h30. Une soirée, avec un repas. N'oubliez pas de réserver.

Entrée : 10 euros - Contact : revuecequisecret@free.fr - 06 89 44 42 67

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LA REVUE CE QUI SECRET se déploie en trois lieux, et selon trois temporalités :

- une revue en ligne qui publie tout au long de l'année des contributions d'artistes et d'auteurs. Chacun est invité à travailler en échos aux propositions publiées sur le site [www.revue.cequisecret.net]

- l’édition annuelle d’un livre, signant une lecture singulière à partir des textes, sons ou images publiés en ligne. Chaque numéro est réalisé par un ou plusieurs auteurs/artistes qui participent à la revue. Parution du premier livre, fruit d’une relecture à deux par Marc Perrin et Frédéric Laé, en janvier 2010. Prochain numéro à paraître en 2011 : sous la forme d'un livre-cd réalisé par Frédéric Laé, Soizic Lebrat et Jean-Marc Savic.

- une résidence annuelle, accueillant artistes et auteurs participant à la revue, ré-interrogeant par la présence les pratiques et esthétiques de chacun, quand elles se rencontrent. La première résidence a eu lieu aux ateliers de Bitche à Nantes du 14 au 19 décembre 2009. La deuxième résidence se déroulera à la fabrique Dervallières à Nantes, du 11 au 18 décembre 2010, avec soirée publique le samedi 18 décembre à la maison de quartier Dervallières.

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REVUE CE QUI SECRET - 32 rue Félix Thomas - 44000 Nantes

www.revue.cequisecret.net - revuecequisecret@free.fr - Coordination : Marc Perrin : 06 89 44 42 67

LA REVUE CE QUI SECRET EST SOUTENUE PAR LA RÉGION PAYS DE LA LOIRE - ET PAR LA VILLE DE NANTES ET L’ACCORD POUR LA RÉSIDENCE 2010

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Disparition des neiges éternelles - Régis Guigand

[en écho à...]



Empoisonnés

de cristal
et de mille
matières précieuses.


Étouffés

de joyaux.
Mots dans la gorge.
Rubis glacé.


Exagérés

toujours plus
toujours rien
quantité d'absolus

amoncellement de fortune
et monstruosité
l'oubli, par dessus les têtes.

Le passé pour longtemps
dans la langue du moment.



Les yeux soudain ouverts.
Et tout s'effondre
les autels
les tribunes
les tréteaux

les richesses en cadavres
la solitude des vies malheureuses
oui, avec tout ça sur les bras
juchés sur un tas de cailloux.



Nous sommes
terriblement
nous sommes.

Nous sommes pour l'éternité
et pas de mort.
Mourir n'existe pas.


L'œil calme
et persuadé
mourir nous laisse en vie
ce métal brillant.

Demain
comme si c'était
aujourd'hui.

Toujours

un agacement
une fièvre insatiable

impossible de quitter le point qui est chaque seconde.


Emmurés
par pur plaisir
de ne pas s'y retrouver


descendre au fond du puits du monde

prendre le feu
qui détruit
qui éclaire

au centre de la terre
de l'or !
de l'or !
encore de l'or !
qu'en faire ?
La boue, le mercure
laisser tout ça derrière.

Tout ce qui n'a pas de corps
tout ce qui n'est pas matière
la raison.

Une désolation supplémentaire
accumuler un trésor de guerre.

Nous sommes
morceau par morceau
élément par élément
dans chaque partie
nous sommes.


Nous sommes
une forme distincte.

Cruellement distincte.

Nous sommes,
les pacifistes
les assassins
les misérables
les activistes
les responsables
les rois
les dieux

les empoisonnés
les étouffés
les exagérés

avec cinq doigts à chaque main
et quantité de liquides charriés
trésor fondu
dans les veines.

Nous sommes indélébiles
marquant au front tout ce qui va naître.

Stèles
pierres tombales
et gâchis.


Nous sommes
avec des larmes,
ça nous savons faire

et nous ne voulons pas
ne voulons pas
n'avons jamais voulu.

À croire
qu'il nous faut vouloir
et être.

Les mains noires
toujours propres
les yeux lessivés
comme si de rien n'était.

Prêts à bondir pourtant.
Nous sommes
prêts à mordre.

Goutte
à goutte.

De cristaux
en eaux.

Nous glissons dans le ventre de la terre
dans le cœur de l'océan.

L'œil du soleil
fixe.

De nuage
en nuage
un éclat
de rire.

Nous sommes
rien
et encore capable de le dire.









Cinq oui_secret - Christophe Manon

[en écho à...]


















With - Gilles Amalvi

[en écho à...]



Un corps. Puis.

Danger. C'est écrit sur l'écran.

Tu regardes. Ce n'est pas de la peur. De la méfiance, non.

Fixer. Une forme d'attente indéfinie. D'une page effacer la précédente : d'un geste disparaître au présent.

Il y a des photos d'illustration. Partout. En cliquant, on peut voir l'agrandissement d'une tâche de sang. Un sourire. Un visage comme une statue. D'autres effacés. Les images s'annulent. Tu cherches encore.

On peut voir le ciel, les fumées grises qui l'obscurcissent. L'avenue le soir et les silhouettes qui passent paisiblement. On peut voir un appartement vide au plafond crevé, des yeux absents, un couple qui se dispute au ralenti. Tu cliques là. Puis là.

Le geste correspond au geste. Tu te répètes Tout est contenu dedans. Un corps qui passe sans être là. Une route au milieu du désert. Une femme qui monte les escaliers au ralenti. Maintenant les images sont des choses rapides, palpables. Tu commences à entendre à travers.

À travers toi rien ne retient le temps. Le monde glisse à la surface. Un paysage abandonné pour longtemps. Maintenant, tu voudrais écrire directement sur l'écran : ICI, MAINTENANT. Trop de corps se bousculent. Se ressemblent. Ou disparaissent. Seul l'ordre des mots est précis. Le mouvement des mains. Seul l'ordre des choses est doux.

Le monde a des couleurs curieuses, Eurydice.

L'ordre des mots. L'ordre des choses. Leur décompte et leur destruction. Toujours, la même équation livre les mêmes résultats : un ensemble sujet-verbe-complément dont ne restent que des bribes de chair – amas organiques, poils collés à du sang, cheveux et salive. Peau. Visage évanoui. Aucun indice pour les ombres. Pas de preuves pour leur parler. Ton pseudonyme continue à clignoter sur l'écran, à côté d'une image que tu ne reconnais pas. Rien seulement des visages calmes fixés sur ton visage calme, des gestes saccadés par les heures d'immobilité, la main fébrile qui parfois fait coucou.

Coucou

Les murs n'ont plus de contours palpables. Le monde a des couleurs curieuses. Il n'y a aucun bruit. Tu es là. Depuis longtemps. Tu t'appelles toi. Un phénomène comme un autre, le passage d'une seconde, d'une ligne de code. Bonjour toi. Un haussement d'épaules. Bonjour. Les traits te rappellent quelqu'un. Le chant se dissout en algèbre. Ctrl-Hello. Langage de fortune. Alt-Adieu. Quelqu'un. Coucou. Appuyer encore contre vide bruyant, dedans. Tu es là. Ce chant. Tu te retournes. Vide bruyant. Tu glisses hors du cadre. Eurydice.









Ce qu'on veut créer - Régis Guigand

[en écho à...]




Chaque jour tout est à recommencer.

Je sens le crépuscule ignoble.

La merde qui commence à déborder.
Quelque chose qui dégouline.

Il faudra bien que la révolution se fasse.
Persifle mon voisin à l’heure de l’apéritif.

Des centaines de têtes pliant sous les chenilles des chars.
Passe-moi les cacahuètes.

Et chaque nouveau jour apparaît lavé.
Dès le lever du soleil.
De toutes ces sornettes giclées en labiales, gutturales.
Avec un sens aiguë de la phonétique..

Le soleil pointe son œil.
Et ça recommence à cuire sur nos crânes.

Combien de phrases pensées en vain.
Contre les murs du bistro, chez la boulangère et dans chaque pièce où elles se claquemurent.
Avec ça on cherche une île…

Pas d’autre horizon que le bonheur.

Il n’y a pas de raison.

Cocher des petites cases sur les grilles apprêtées de la loterie nationale.

Ça mange pas de pain.
Et Europe ne crie pas famine.

Du luxe, sous ce soleil méprisable qui nous fait recommencer chaque jour la même journée.
Avec les mêmes phrases à la fin.

Tout ça est salissant.
Mais nous sommes bien équipes question lave-linge.

Chaque jour je m’en vais chier.
Ma révolution ?
J’ai déjà ravalé mon Christ.

Et continuer d’écrire tranquillou.

Il n’y aura plus de mur que j’aurai encore envie d’en abattre.
Pensai-je.
Comme si j’étais le monde.

Je me défais.

Tous ces liquides dont le corps regorge..
Sur lesquels il y a des mots, toujours.

Il marche en silence sous les arbres.
Juste à côté du fleuve dont il n’a que faire.

Et cette révolution couvée dans la seconde.
Qui le chagrine à voir ce fleuve que rien ne déplace.
De son lit.

Il le longe encore en allant voter.

C’est peine perdue de mourir.

L’attaque des sentiments usés par le ciel.
Qui s’est dégagé des nuages lui.

Pouffer de rire.
Un tremblement de nuage.

La crainte dans l’œil du pigeon.
22 personnes ont traversé la route en 7 minutes.
Entre 17h.13 et 17h.20.
Le 20 octobre 2010.
14 personnes dont 6 enfants ont pris le passage pour piéton.
8 personnes dont un enfant n’ont pas pris cette peine.

La révolution est en marche.









La bouche a dit que l'amour ce n'est pas aujourd'hui - Valentina Traïanova

[écho 2 à...]



































S.R.S - Valentina Traïanova

[en écho à...]






















John Abdomen - Nathalie Desouches

[en échos à...]















On y est - Frédéric Dumond

[écho 2 à...]



ça va vite
très vite
très très très vite
plus vite
encore plus vite
c'est dans le temps

c'est su
on le sait
on sait ça
oui

sans aucun doute
on peut le savoir
ça peut être su

mais ça va plus vite
encore plus vite que
encore plus vite que ce qu'on sait
plus vite
oui ça y va
vite
ça va même plus vite que ça
beaucoup plus vite

tout le reste
chacun
nous tous
tout le reste
est lent
tellement lent

tout le reste ne sert à rien
absolument à rien
c'est lent
tellement lent
tout le reste est sans poids
sans rapport
sans aucun rapport

ça ne suit plus
on ne peut plus suivre
on reste sur place
à parler
à dire
à s'occuper

on reste là
en position
et encore

on essaie de rester
de rester
de rester quelque part
c'est difficile
de plus en plus dur
c'est de plus en plus difficile de rester
même ça
simplement rester
simplement là
est de plus en plus dur

ça n'arrête pas
tout autour
ça n'arrête pas
ça ne s'arrête plus
plus jamais
ça code en continu
ça commande en continu
ça ne ralentit jamais
c'est sans fin
c'est absolument sans fin

et déjà
déjà aujourd'hui
maintenant déjà
il n'y a
il n'y a presque plus
déjà presque plus
déjà plus, ou presque
de place
de place pour autre chose
déjà plus de place pour autre chose









Il n'y a plus - Frédéric Dumond

[en écho à...]



il faut
il le faut
oui
il le faut

sans
sans ça
on ne peut pas

c'est impossible
sans ça
sans il faut
on ne peut pas

à la fois
on ne peut pas
sans ça
c'est invivable sans ça
absolument invivable sans ça

et en même temps
en même temps
ça ne sert plus
ça ne sert à rien
c'est sans poids
en même temps
ça n'a plus aucun poids

c'est nécessaire
oui
vital
sans doute vital

et à la fois
de moins en moins
de moins en moins vital
c'est
aujourd'hui
vital pour qui
pour combien

oui
pour combien
quel nombre
combien de

c'est aujourd'hui
vital
pour si peu
ça a du sens pour peu
pour si peu

c'est devenu

un souvenir
oui
un souvenir
et rien d'autre

c'est
aujourd'hui
sans écho

c'est peut-être
peut-être aussi
oui
c'est peut-être aussi
une plainte
comme une plainte
une plainte

c'est aussi
peut-être
un sursaut
ça peut être un sursaut aussi
oui
c'est possible
que ce soit ça
qu'il y ait encore de quoi
encore un peu

possible

c'est à chaque fois possible
et à chaque fois
on en revient
on y va
et on revient
alors
quoi
il se passe quoi

ça n'est plus là
ça n'est plus nulle part
à de rares exceptions
ça n'existe plus nulle part

ça n'agit plus

il n'y a plus de moyen
plus aucun moyen

véritablement
c'est sans force
aujourd'hui sans aucune force

une plainte
perdue
perdue
entourée
lente

tout autour
tout autour
partout
maintenant
partout
du temps machine









Immédiate proximité - Aurelio Diaz Ronda

[écho 2 à...]















Grelots et marmottes - Aurelio Diaz Ronda

[en écho à...]



sont-elles sottes nos deux mottes
quand elles se bécotent

on dirait qu’elles grignotent
des noyaux de griottes

on dirait deux marmottes
qui papotent comme deux potes

et tellement qu’elles gigotent
qu’on dirait qu’elles grelottent

seule fausse note
les grelots qui tapotent
jumeaux mo
nozygotes
à l’entrée de la grotte

on croirait qu’ils mégotent
qu’ils hésitent ou complotent

et tellement qu’ils gigotent
qu’on dirait qu’ils grelottent

sont-ils sots nos grelots
quand ils font les marmots

c’est du moins leur marotte









Fert Aurum Industria [sic] #2 - Amaury Bourget

[en écho à...]















Maintenant / Oui - Gaël Sesboüé

[en écho à...]



Maintenant







OUI

(autant de faces que d'interprètes)

... ...




entrer milieu côté cour
marche profil public

arrêt plein centre
face public



...

descendre quatre pattes
tête dans prolongement colonne vertébrale

fondre dans sol bras en croix face contre terre

se retourner vers jardin sur dos
bras en croix jambe droite légèrement fléchie

continuer de tourner vers jardin
corps allongé au-dessus du sol
appui sur mains et orteils

continuer de tourner vers jardin
dos au sol bras long du corps
tête en appui sur sommet du crâne
regard face public

regrouper en appui sur ischions
dos au public
bras autour des genoux

s'étaler au sol bras et jambes en croix

revenir dans position



...

rester
rester
rester
rester
rester



...

remonter face public par jardin
bras long du corps

yeux ouverts
yeux ouverts
yeux fermés
yeux ouverts



...

tourner tête vers jardin
pieds vers cour

regrouper sur pieds
bras autour genoux
ischions sur chevilles
appuis sur pieds [si possible]



...

marcher lointain
dos public

rester
rester
rester
rester
rester



...

marcher grande courbe régulière vers jardin jusque face centre
s'arrêter face public

rester
rester
rester
rester



...

demi-tour ouvert sur jambe gauche
arriver grande seconde pliée
dos public
sternum et tête vers bas
bras tombants
paumes se faisant face

énergie dans mains jusqu'aux doigts



...

laisser filer le flux



...
compter jusqu'à trois
compter jusqu'à 7

équilibre sur jambe gauche corps profil vers jardin
regard devant soi

lever tête vers plafond
utiliser bras pour prévenir
attendre la chute

attendre
attendre
attendre
attendre

chute
course diagonale
jusque point de départ milieu cour



...

prendre pose quotidienne interpellant public
ici, maintenant

sourire avec bouche
sourire avec regard
sourire avec sacrum



...

marche dynamique de profil
revenir centre plateau
arriver seconde jambes tendues
bras tendus diagonales latérales hautes

bras gauche diagonale antérieure devant basse
bras gauche diagonale postérieure gauche milieu

ondulation bras gauche

bras gauche tendu diagonale latérale haute
garder la position



...

équilibre jambe droite
garder la position

tenir
tenir
tenir
tenir



...

marche dynamique vers jardin
s'arrêter 3/4 plateau
regarder derrière soi point de départ milieu cour



...

reproduire exacte parallèle diagonale précédemment exécutée
marche normale
arriver profil jardin
bras autour genoux
tête dans genoux
ischions sur chevilles

lever tête vers jardin
tourner tête vers public
tirer langue



...

se relever
marche normale profil jardin
arriver 3/4 jardin
bras autour genoux
tête dans genoux

lever tête vers jardin
tourner tête vers public
ischions sur chevilles



...

yeux ouverts
yeux ouverts
yeux fermés
yeux ouverts


...

remonter trois quart de tour ouvert sur jambe droite
arriver dos public bras long du corps

bras tendus seconde
tenir

casser position à partir de 1ère côte flottante gauche
demi-tour fermé à partir pied gauche
arriver face public


...

yeux fermés

garder yeux fermés
traverser diagonale perpendiculaire aux précédentes
utiliser bras pour prévenir
s'arrêter face cour face public


...

ouvrir yeux
demi-tour fermé à partir pied gauche
remonter au lointain dos public



...

marche demi-cercle vers jardin jusque face centre
arrêter profil public

regarder point de départ milieu cour
regarder public

...

rester
rester
rester



...

et maintenant ?



...

sortir milieu jardin











Face 1 / Face 2 - Bruno Fern

[en écho à...]















Avec - Gilles Amalvi

pour Esther



1.
elle là
elle dedans
elle bientôt

bientôt elle
là bientôt
elle dehors pour bientôt

n'est pas encore, elle
n'est pas encore mais va venir
va venir elle
n'est pas encore

elle est
n'est pas encore



va venir, sera elle
n'est pas encore mais va, mais va
mais n'est pas encore, mais va

va, va venir, il attend

va, va venir, elle attend

ils attendent que elle
elle là
dedans
vienne

soit là

2.
elle va
est en chemin
elle va vers là
où l'attend

quoi – la vie
quoi – un mouvement
quoi – ce mouvement de là
vers là

ce mouvement

qui raconte
comment sera
le projette
comment sera
la raconte et dit

dedans vers dehors
dedans des choses
dedans des choses

avant dedans vers
dehors encore

à peine mais beaucoup
ce mouvement parle
ce mouvement dit
dehors

énorme dehors des choses

le dit
la dit
dit des choses

et pour toi dedans c'est comment ?

3.
dedans c'est lent

pour toi dans cet énorme dehors
dedans c'est dedans c'est
dedans c'est dense et lent

un avec
aller avec
intermittent

soi avec soi
soi contre soi
soi avec celle qui va

dedans c'est
qui c'est
c'est

c'est
c'est quoi
la voix

c'est quoi ma voix
c'est quoi

c'est quoi ce lien
ma voix ce lien là
de moi vers toi

un fil ?

c'est quoi

4.
ils attendent, dehors
s'imaginent
pensent que peut-être
ou que pas
quand elle sera là

des images
à peine
qui passent
transitent
cherchent ce qui sera

comment sera

il dedans songe
cherche
demande
quoi

de lui dedans-dedans
vers elle

quels traits

ils ont déjà dedans
des refrains de là
refrains de là où elle

où elle bouge
où elle répond
où elle dit là
c'est moi :

étendre un bras
étendre une jambe

replier l'avant vers l'après

5.
est déjà elle
avec dedans
des fragments :

du dehors
par fragments

de l'avant
par fragments

est déjà dedans
ce soi
qui ne sait pas

déjà
cette liaison :
elle-dedans-elle
avec
elle-dedans-nous










Résolution - Gilles Amalvi

[écho 2 à...]



1.
C'est ton tour un instant
de devenir une ombre

Ce sont des choses qui arrivent :
l'amenuisement
le froid
le contour amoindri des choses

Tout corps sur orbite
un jour s'obscurcit

inévitablement

2.
Mais virer fantôme nécessite
quelques ajustements

N'apparaît pas
qui veut

Entendre des voix ne s'improvise pas

Sentir son corps soudain flou s'envelopper de brouillard
Entendre en stéréo cent voix anciennes
Redire l'écho des morts pour d'autres morts en sursis
n'est pas à la portée du premier venu

loin de là

3.
Quelques conseils en vue d'un effondrement réussi

Se préparer au vide intense
aux mains qui traversent l'écran de peau
à la confusion des langues

Désactiver les fonctions sensorielles
dès l'aube

Garder le crâne immobile :
os zygomatiques au repos
zones orbitaires bien visibles
canal lacrymo-nasal à sec

Répéter la position d'attaque
toutes les nuits s'il le faut
(gorge serrée, gémissement prêt)

Refuser l'entrée aux voix chaleureuses
aux sanglots
aux prières
aux injonctions

Saper la parole partout
où elle prolifère
produit du refrain
cherche le contact

S'envelopper le squelette
de bruit moderne

Changer de fréquence
autant de fois que nécessaire

Habiter le monologue
comme un suaire

Renoncer au mégaphone
pour toujours

Sécher ses larmes

4.
Avis aux esprits frappeurs

Porter son corps vers l'avant
mains tendues
l'air impassible
facile

S'éclipser quand l'harmonie
ou le raisonnement
se font trop pressants
facile

Réapparaître d'un cri
lorsque l'esprit se vide
et s'affole
facile

Mais imagine-toi sans peau
Imagine-toi courir sans peau
sans épaisseur sans joie

Esprit réduit carcasse
caisse de résonance percée

La voix tombant comme peau morte
devenant rumeur
objet d'épouvante

et bien sûr
personne pour te téléphoner
ou te prendre en photo

songes-y

5.
Sur la nature des ombres et leur désœuvrement

Dans le cadre
il y a raisonnement

Grand raisonnement sans contours
qu'il faut apprendre à maîtriser

Hors-cadre : rien
une brume noire qui simplement disperse
(mémoire, visages, calendrier)

La question : es-tu dans le cadre ?
Es-tu prêt à tâter l'air autour ?
Sais-tu danser ?

PS : Quelle est
la résolution photographique
de ce problème ?

6.
Dernières précautions

Tout corps qui argumente s'assombrit
puis s'amenuise puis s'effiloche
rendant le retour à l'état normal
plus difficile

Le contour amoindri des choses
peut rendre nostalgique

Un détail idiot parfois
résume toute l'histoire

Les choses
(comme ton corps, ta position dans l'univers, les mots que tu répètes trop souvent, le vent dans ta bouche)
sont alors impossible
à raconter










Et toujours tu fais ça / et moi toujours je - Poup Perronno

[en écho à...]




et moi toujours je





Et toujours tu fais ça,
et toujours tu ramasses les cailloux,
et toujours je ramasse les paysages,
tu ramasses les résidus,
et toujours tu fais ça,
et toujours je fais ça,
c’est sur ton chemin, c’est là,
c’est sur mon chemin, c’est là
où je me trouve, où tu te trouves,
sur ton chemin,
et toujours tu fais ça,
tu marches, tu marches, et tu le vois,
et j’avance, j’avance et je le vois
et tu le prends, ta main se dirigeant vers l’objet que tu vois,
et je le prends, je prends le paysage que je vois et ta main le ramasse comme un objet trouvé retrouvé,
et je le garde comme un paysage trouvé, retrouvé,
et toujours les phrases te viennent comme ça, les mots que tu entends,
et moi
là où tu te trouves,
les mots que tu entends,
les paysages qui me regardent,
et ta main qui se tend, et mon regard qui se tend
le mouvement du corps vers,
le geste tu le trouves dans le mouvement du corps,
et à ce moment là, le monde tu l’entends,
et moi qu’est-ce que j’entends
tu entends le son des cloches,
tu entends,
et moi qu’est-ce que j’entends
tu entends le son des cloches,
qui indique que,
tu entends l’oiseau qui,
tu entends le moteur,
qui indiquent que le temps passe
et moi qu’est-ce que j’entends
tu entends le vent et la pensée, là, dans le paysage
et toi tu l’inventes, le geste, tu l’inventes le mouvement que chaque jour tu vas déposer
à l’endroit du paysage, chaque jour le geste à l’endroit du paysage
pour dire le présent
et moi est-ce que je l’entends le présent
pas mieux
pas mieux que le vent
je suis derrière la glace













Hm - Elsa Decaudin

[en écho à...]













Proposition 2 - Benoît Cancoin